samedi, octobre 28, 2006

Réflexion à 2802 mètres d'altitude


Une petite fourmis vivait dans une belle et merveilleuse vallée. Nichée au coeur des montagnes, cette vallée était un petit coin de paradis envié de tous.


Elle aimait beaucoup sa vallée, elle y passait de bons moments mais voilà, sa vallée, elle la connaissait par coeur.
Un jour la petite fourmis entrepris un voyage, elle voulait monter au sommet de la montagne qui faisait le paysage de la vallée, et où une seule personne avant elle avait osé s'aventurer.

Au début sa volonté de quitter la vallée était faible donc dès que sa vallée la rappelait à elle, la petite fourmis faisait demi-tour et redescendait.


Seulement un jour elle a dépasser la limite. A partir de celle-ci on n'entend plus ce qui se passe dans la vallée, à partir de celle-ci on se retrouve seul avec soi même. Même les arbres ont disparus, autour d'elle la fourmis ne voyait plus qu'un chemin sinueux et dangereux, mais elle avait la ferme intention de ne pas se retourner, et donc d'aller jusqu'en haut.

Elle avait du choquer beaucoup de gens dans la vallée en ne redescendant pas malgré leurs appels, oui mais elle voulait le faire. Elle voulait découvrir quelque chose de nouveau, elle savait qu'elle ferai des rencontres sur son chemin, qu'elle verrait d'autres fourmis parties en voyage elles aussi.
Elle savait également qu'une fois arrivée en haut, elle apercevrait une autre vallée. Une autre vallée où elle pourrait descendre afin de pousser son aventure jusqu'au bout, où alors elle pourrait aussi faire demi-tour, une nouvelle fois, sauf que cette fois-ci, elle serait partie assez longtemps pour aprécier à nouveau sa vallée.


"Et puis, se disait la fourmis, qu'est ce qui m'empêche d'aller découvrir l'autre vallée et de retourner ensuite dans la mienne?"

En réalité cette fourmis voulait avoir le choix, mais ne voulait pas faire de mal.

Elle avait peur de faire du mal aux autres fourmis de sa vallée en partant, peur de faire du mal aux fourmis qu'elle rencontrerai...

Monter, partir, n'est-ce pas redescendre, revenir dans de meilleures conditions?

Voilà, ceci était une petite réflexion que je me suis faite pendant l'ascension du col de la Bonette.

En réalité nous avons commencé à monter au couché du soleil et nous nous sommes retrouvés dans la nuit, à monter sur une route où il n'y avait plus aucun panneau, aucune lumière, aucune maison.
Finalement il n'y avait aucune trace de vie, et croyez moi ça fait drôle de passer dans ce qui a du être un village et de voir toutes ces maisons en ruine, on croit avoir raté la fin du monde, c'est bizare.

En photo une jolie étoile de mer de Monaco.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Changer d'air"...c'est ce que m'a dit une petite fourmi